RUF_Groupe scolaire Ruffi à Marseille

  • Stade du projet Concours
  • Lieu Marseille, France
  • Programme Construction neuve d'un groupe scolaire comprenant :
    - une école maternelle 8 classes
    - une école élémentaire 12 classes,
    - locaux communs
  • Maître d'Ouvrage Etablissement Public d'Aménagement Euroméditerranée (EPAEM)
  • Architectes CAB ARCHITECTES mandataire
  • Equipe de Maîtrise d'Oeuvre EVEN CONSEIL, eco-conception
    BATISERF, structure
    B52, fluides
    VENATHEC, acoustique
    ALMA CONSULTING, cuisine
    CERRETI, vrd
    NERCO, dépollution
    SYNTESIA, BIM manager
    AXIO, économie
  • Surfaces 4 100 m² SDP
    + 2 500 m² extérieurs
  • Performances Insertion dans l'EcoCité de la ZAC Cimed
    Démarche BDM avec faisabilité BEPOS
  • Images Playtime
CAB ARCHITECTES-Groupe scolaire Ruffi CAB ARCHITECTES-Groupe scolaire Ruffi CAB ARCHITECTES-Groupe scolaire Ruffi CAB ARCHITECTES-Groupe scolaire Ruffi CAB ARCHITECTES-Groupe scolaire Ruffi

Volume compact pour îlot ouvert…

Un volume simple et unique s’implante dans la partie sud du terrain et résume la nouvelle école : compacte et ramassée, en réponse à la demande d’îlots ouverts et de fragmentation des volumes du projet urbain.
Le projet s’implante en léger retrait de la rue Urbain V, pour tendre vers l’alignement proposé par l’Université des Métiers au Sud-Ouest de la Parcelle. Le décalage entre l’école et son socle/clôture permet d’offrir des transparences depuis l’espace public vers cet entre-deux planté.

La petite pièce urbaine ainsi créée vient alors équilibrer les masses avec le reste de l’îlot composé de logements et d’un entre social. La relation volumétrique et le rapport d’échelle avec les bâtiments voisins sont réglés par le vide de la cour de récréation, par la petite « ceinture équipée » en limite et par la simplicité de l’édifice.
La mise à distance et le détachement du volume de l’école du reste de l’îlot lui confère son statut d’équipement, une image claire pour une nouvelle institution claire

Ligne de sol, ligne de ciel…

L’urbanité réussie passe par des rapports au sol et au ciel justes et sensibles. Ce désir, croisé avec les nécessités de protection, de surveillance et de contrôle, nous a conduit à dessiner un socle/clôture qui pose au sol le bâtiment et préserve la transparence et la sensation d’ouverture de l’îlot.

Ce dispositif crée une petit plinthe urbaine, une double clôture qui met à distance de l’espace public la cour de récréation et l’espace extérieur le long de la rue Urbain V.
Cette clôture s’entrouvre pour ménager deux entrées séparées vers la maternelle et l’élémentaire, tout en créant un élargissement de l’espace public au niveau du trottoir afin d’accueillir parents et enfants aux heures d’ouverture de l’école le matin et de sortie des classes en fin d’après-midi.

En attique, des portiques fins et élancés séquencent la ligne de ciel au rythme de la trame constructive, enveloppant et délimitant l’espace de la cour de récréation élémentaire.

Une écriture du Sud…

Une école du Sud dans une ville méditerranéenne c’est avant-tout une écriture minérale qui parle d’épaisseur, de profondeur, et d’ombre.

Dans notre projet, on donne à voir la belle vérité structurelle d’un vaisseau aux larges débords de dalles formant coursives, qui protègent les classes des apports solaires sans autre besoin d’occultations. Ils sont porté et scandés par des poutres structurelles, francs composants d’une expression constructive simple et archaïque, qui pourrait rappeler les belles charpentes de marine qui étaient autrefois construites à l’arsenal.
La matérialité du béton clair se prête aux contrastes marqués, aux arrêtes vives, dessinés par la lumière méridionale.

La toiture abrite la cour élémentaire qui forme un nouveau sol habité. Ce playground urbain est coiffé par la trame des poutres qui protègent du regard du voisinage les jeux quotidiens des élèves. C’est une cinquième façade qui s’offre potentiellement comme support de vélums ou de panneaux photovoltaïques.

Une école ouverte…

Une école du Sud c’est résoudre un paradoxe, celui d’une école ouverte sur ses espaces extérieurs mais qui se protège dans le même temps des regards de l’espace public.

Nous proposons des plongements extérieurs à toutes les salles de classe, pour qu’il soit possible de se connecter facilement aux cours de récréation par des cheminements ouverts et couverts.

Nous nous sommes dits qu’il fallait que les espaces extérieurs soient homogènes et d’un seul tenant pour en faciliter la surveillance et donc la pratique. Nous avons travaillé dans le sens d’un volume compact libérant ainsi des cours facilement contrôlables.
Au rez-de-chaussée, se trouvent le hall de l’école primaire, le hall/salle d’activité de la maternelle et les classes des plus petits en lien direct avec la cour de récréation et enfin la restauration des deux entités qui bénéficie d’un espace extérieur planté et de la possibilité d’une mutualisation aisée avec le centre social.
Le premier étage abrite le reste de la maternelle, en lien direct par des coursives extérieurs à la cours, les sections des primaires étant réparties entre le R+1 et le R+2, connectées par le même dispositif à la cours élémentaire implantée en toiture.

Par la compacité, on créé la proximité, la fonctionnalité et la sécurité de l’établissement.
Par l’ouverture permanente sur les espaces extérieurs, la sensation d’être dans une école du Sud, une école de plein air.