MON_Complexe sportif des Moneghetti

  • Stade du projet Réalisé
  • Lieu Beausoleil, France
  • programme complexe sportif de proximité comprenant :
    - une salle omnisports couverte,
    - une salle omnisports extérieure,
    - dojo,
    - espace boulistes,
    - locaux associatifs
  • maitre d'ouvrage Ville de Beausoleil
  • Equipe de maitrise d'oeuvre OTBI bet tce
  • surfaces 1 100 m² SHON
  • photographies Serge Demailly
CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006 CAB-MON-Complexe sportif des Moneghetti à Beausoleil - 2006

Site / Programme

Le terrain de projet se situe dans un contexte urbain et dense. Il prend place sur une parcelle encaissée par rapport à la rue sur laquelle devait être construite une salle de sports et un dojo, ainsi qu’un terrain extérieur et des parkings.
La faisabilité suggérait la juxtaposition de ces programme dans un volume bas et peu lisible depuis la rue. Nous avons proposé de superposer les différentes entités plutôt que de les juxtaposer, de façon à répondre à la densité du contexte. Dans un site dénué d’équipement public, celui-ci prend de la hauteur par l’utilisation de la toiture en aire de jeux.
L’encaissement du terrain permet de rendre la toiture de la salle plus accessible, le parvis d’accès se trouvant dès lors à demi-niveau.
Le bâtiment signale sa présence dans le quartier et tente d’établir une nouvelle centralité par la création d’un parvis public.

Projet / Rapport à la ville

Calé en fond de perspective du boulevard, l’équipement conforte sa lisibilité. Contextuel par sa forme qui vient accompagner l’inflexion de la rue, il affirme toutefois une rupture par son écriture architecturale dans un quartier sans qualités particulières.
La toiture, élément habité, restitue en un sol surélevé et praticable l’emprise subtilisée par la construction. Le parvis d’accès en continuité de la rue, devient mezzanine dans le bâtiment et offre une perception plongeante dans la salle de sport. Ainsi mise en scène, celle-ci constitue alors un élément attractif depuis l’espace public.
De la même manière, des échappées visuelle sont possibles depuis la salle et renforcent ainsi le caractère public de l’équipement et son appartenance au quartier. Le vide crée par l’emprise publique de la rue se poursuit dans le même gabarit par le vide de la toiture accessible.

Architecture

Enveloppe et structure sont étroitement liés. Le squelette du bâtiment en profilés métalliques exprime son mode constructif. Reportés en périphérie, les poteaux libèrent l’espace et rythment les façades. La trame structurelle demeure clairement lisible soit qu’elle soit au nu de l’enveloppe (polycarbonate), soit en retrait (façade vitrée VEP).

Forme et structure ne font qu’un, dans l’esprit d’une économie de projet.La structure devient alors le motif dans lequel s’insèrent le grillage, le polycarbonate, le verre ou le bardage selon les besoins (voir, éclairer,protéger…). Le second œuvre (menuiseries, cadres,…) est réduit au minimum, la structure elle-même faisant office de cadres, raidisseurs, huisseries pour le polycarbonate ou le vitrage. Le bardage est mis en œuvre comme un pliage : les parties verticales se retournent en faux plafond, accentuant ainsi l’effet de glissement de l’extérieur vers l’intérieur. Les points spécifiques tels que les angles sont traités par des closoirs dissimulés dans le bardage, évitant ainsi les analogies aux bâtiments des zones industrielles. Les angles vitrés sont traités en verre collé pour favoriser la transparence. On fait ainsi alterner le pauvre (grillage vissé par cabochons sur les profils, bardage, polycarbonate) avec le précieux (traitements des angles, le vitrage type mur rideaux).

Le socle devient la fondation surélevée sur laquelle va se poser la structure métallique. Il ne sera pas visible depuis la rue. Il permet de ramener l’entrée de l’équipement et les parkings au niveau de l’espace public. Ce soubassement est traité par un enduit type tyrolienne, reprenant ainsi les archétypes locaux. La stratification des trois niveaux est lisible depuis l’escalier public, chaque couche recevant un traitement spécifique (socle enduit, mezzanine vitrée, auvent en toiture bardé de métal). Le contexte immédiat peut alors se refléter dans la bande vitrée, renforçant ainsi le dialogue entre l’équipement et son environnement proche.

Le fût de l’escalier de secours fait office de conduit de cheminée de la chaufferie : ainsi on évite de perforer les dalles, l’étanchéité, et on éloigne le conduit de la façade. Cette astuce, économiquement intéressante, fait participer la structure et second oeuvre.

L’aéraulique a été étudiée pour s’intégrer le plus discrètement possible dans le bâtiment. Dans la salle de sport une gaine textile diffuse l’air neuf (cette « chaussette » souple peut ainsi accepter des jets de ballons sans être endommagée); les grilles de reprise sont dissimulées derrière les bardages acoustiques. En mezzanine, les diffuseurs sont intégrés dans le sol.

Dans un quartier délaissé, sans réelle centralité, cet équipement vient stimuler son environnement et utilise la contrainte de l’encaissement du terrain pour offrir son usage et ses activités à la vue des passants.

Plus qu’un objet, l’ensemble de ce bâtiment cherche à être un ustensile, un outil au service du quartier.